Retour

Section Coca-Cola de Castanet Tolosan : entre grève et saisine des prud'hommes

Publié le 23/02/2018

Suite à de nouvelles rencontres non-concluantes avec la direction, le site de Coca-Cola de Castanet-Tolosan était, à l'instar des autres sites impactés par le PSE, en grève le mercredi 14 février. Dans un même temps, la section CFDT s'apprête à saisir les prud'hommes sur un autre dossier. 

PSE 

La direction a rencontré, entre le 5 et le 9 février, les représentant.e.s syndicaux.ales de chaque usine afin de récolter leurs souhaits : à Castanet, ils et elles ont réclamé que tous les postes soit préservés. Le 13 février, la direction a présenté sa réponse dans un document unilatéral de négociation : six postes toujours préservés sur la centaine de postes supprimés au total et des mesures d'accompagnement au départ renforcées : avec 48 mois de retraites notamment. 

Pour Stéphane Ethève, délégué syndical, comme pour les autres, ce n'est pas assez ! Le rapport des expert.e.s engagé.e.s a présenté les conséquences que le réaménagement des postes aura sur la qualité de vie au travail des salarié.e.s de Coca Cola . Moins de personnel pour une production au même niveau voire plus intense, multiplication des tâches effectuées entraîneront RPS, TMS, burn-out, ... Cette mobilisation c'est donc aussi pour répondre aux fortes inquiétudes de celles et ceux qui resteront.

Le 13 février, les délégué.e.s centraux.ales ont donc quitté la table des négociations. Dès le soir, certains sites étaient mobilisés. En Haute-Garonne, grève et débrayage ont commencé le mercredi 14 février tôt le matin et se sont achevés le lendemain. Grâce à la forte mobilisation (70%) de l'équipe en poste le soir, la production a été suspendue toute la nuit.

La CFDT, tout comme les autres organisations syndicales, n'acceptera de reprendre les négociations qu'à la condition que la direction accepte de les ouvrir sur les postes supprimés et non uniquement sur les conditions d'accompagnement. 

 

PRUD'HOMMES 

Au début du mois de mars 35 salarié.e.s, sur les 69 en travail posté à l'usine de Castanet, saisiront les prud'hommes pour heures de pause impayées, comme cela est prévu dans leur accord collectif. Cela fait deux ans que Stéphane Ethève est sur le dossier. Lorsqu'il en a parlé pour la première fois à la direction, le directeur l'a invité à en apporter la preuve.

Ainsi, la visite d'un expert comptable dans un autre cadre, a été l'occasion pour les représentant.e.s syndicaux.ales de faire analyser leurs bulletins de salaire : le rapport a révélé que ces heures ne seraient effectivement pas rémunérées. Les élu.e.s CFDT ont alors contacté Maître Magalie Oustin-Astorz pour les accompagner. Une rencontre a été proposée au directeur le 9 janvier afin d'essayer de trouver une accord, une proposition qui a été refusée. Après un dernier courrier resté sans réponse, la prochaine étape est la saisine des prud'hommes. 

Les motifs retenus sont "dommages et intérêts pour résistance abusive de l'employeur" et "travail dissimulés". Si le jugement va dans leur sens, Stéphane espère que cela fera jurisprudence pour les sites de Clamart, de Grigny et de Marseille qui sont également touchés par ces heures non rémunérées.