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Soirée addictions au travail : prévention et négociation

Publié le 19/05/2017

L'UD31, en partenariat avec Interco 31/09, a organisé, à la demande de la section de la mairie de Saint-Orens, une soirée consacrée aux addictions. Une cinquantaine de militant.e.s se sont réuni.e.s le jeudi 18 mai pour une soirée en deux temps, animée par Thierry Lataste : table ronde avec un panel d'expert.e.s varié et temps d'échanges avec la salle. 

La question des addictions, si elle commence à être prise en compte dans le cadre de la QVT-EP, reste complexe tant pour les employeurs.euses, les élu.e.s et les juristes. 

Brigitte Tual, psychologue du travail et addictologue a présenté une définition des comportements addictifs, définis selon plusieurs critères et évalués selon leur intensité, allant du non-usage à la dépendance. Les facteurs à risques sont multiples, internes et/ou externes au monde professionnel, et nos sociétés voient le développement de nouvelles formes de dépendance : au travail, au smartphone, ...

Aurélie Laclau et Laurence Despres ont présenté le cadre juridique dans la fonction publique et dans le privé : que dit la loi ? quels sont les recours des employeurs.euses, des représentant.e.s des salarié.e.s, ... ? La notion de sécurité reste à ce jour le seul critère de limitation et d'interdiction à l'intérieur des entreprises et administrations des produits favorisant les addictions.

Marie-Françoise Cazaux, médecin du travail, a abordé la question de l'accompagnement nécessaire et adéquat des personnes en situation d'addictions et de la responsabilité plurielle de l'entourage : famille, ami.e.s, collègues, direction, professionnel.le.s de la santé, élu.e.s, ... les addictions ne s'arrêtant pas à l'espace personnel ou professionnel.  

Pour Malakoff-Médéric, représentée par Patricia Daumas, le travail de prévention doit aussi se faire en amont par des campagnes de sensabilisation, au niveau des branches ou des entreprises pour prendre en compte la spécificité des emplois et en partenariat avec les partenaires sociaux. 

Lucien Amoros, membre de l'UPA 31, artisan peintre en bâtiment et patron de deux salarié.e.s a parlé de la difficulté de faire face à ce genre de situation dans les très petites entreprises, alors que les négociations se font au niveau de la branche.

Enfin, Christian Labère, gendarme à la retraite, ayant réalisé de nombreuses interventions scolaires et professionnelles sur cette question, a présenté sa collaboration avec Vinci pour la mise en place d'un accord sur le processus de dépistage des addictions. 

Tout autant d'éclairages et de points d'entrée qui ont pu nourrir la réflexion, donner des éléments d'appréciation et des outils pour nos élu.e.s sur la manière d'accompagner un.e salarié.e et pour négocier un accord dans le cadre des négociations de la QVT-EP.