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La CFDT en Occitanie se mobilise dans les carrefours

Publié le 08/02/2018

 A la suite de l'annonce du plan de suppression de 2.400 emplois dans les magasins Carrefour le 22 janvier 2018, la CFDT, ainsi que d’autres organisations syndicales, a été reçue par le ministère du travail : ces échanges ne semblent pas avoir été concluants. C’est pourquoi les syndicats des services de la région, soutenus par leur fédération, s'opposent à ce plan social. 

La carte des magasins 273 magasins impactés par les fermetures ou la location-gérance a été dévoilée vendredi 2 février : cela concernerait, pour l'instant, 21 magasins en Occitanie, entre Toulouse et Bagnols-sur-Cèze. Même dans les départements qui ne sont pas concernés par ces fermetures; les inquiétudes des salarié.e.s sont fortes. Dans le Lot, Marie Simon, SG des services du 46, nous confie qu'une première réunion avait déjà eu lieu à la mi-décembre avec une quarantaine de salarié.e.s, adhérent.e.s et non adhérent.e.s, à l'UD de Cahors.

Jean-Michel Cabrera, DS au Carrefour de Portet (son interview pour Sud Radio) et Laurent Jeudi, SG des services 31/09/32 dénoncent (comme le reste de la CFDT) les chiffres avancés : ce serait au moins 5.000 emplois qui seraient concernés pour l'instant :

  • 2.400 dans les sièges
  • 2.100 par la fermeture de 273 ex-DIA
  • 300 postes équivalent temps plein dans les plateformes administratives des hyper
  • 188 postes équivalent temps plein dans les cabines des hyper liés à la robotisation
  • Ceux impactés par la réduction de la surface de vente dans les hyper

Philippe Butera, SG des services du Gard, département où 8 magasins seraient concernés, s'est exprimé à ce sujet au micro de France Bleue (à 3'34) .

Des chiffres qui risquent encore d'augmenter : cette annonce a été faite pour l'année 2018, le plan étant annoncé jusqu'en 2022. Pour les magasins qui seraient placés en location-gérance : les salarié.e.s en sortant de l'accord de Carrefour perdraient jusqu'à l'équivalent de deux mois de salaires par an. La CFDT réclame donc une prime de compensation et la négociation de la charte sociale avec les repreneurs.  

Si la CFDT est lucide sur le retard pris par le groupe notamment en termes de numération, la Fédération des services et Laurent Berger se sont exprimés contre le versement des dividendes, restés fixes eux, aux actionnaires et pour que cet argent soit utilisé dans l'accompagnement et la formation des salarié.e.s touché.e.s. Soutenez cette position en signant la pétition en ligne

Une mobilisation nationale est prévue à Paris le 15 février. La CFDT appelle les militant.e.s Carrefour à se retrouver place d'Italie à 15h : deux DS du Gard et une élu.e au niveau national des Pyrénées-Orientales seront présent.e.s et à Uzès une pétition circule. En Haute-Garonne, une action a été organisée le 27 janvier par la section du Carrefour de Portet devant le magasin de Purpan, où la CFDT n'est pas implantée : les salarié.e.s ont apprécié cette rencontre et ont quasiment tou.te.s signé la pétition en circulation. Dans l'Hérault, Philippe Asker pense qu'une action sera organisée la semaine suivante au niveau local si rien n'a bougé à la suite de cette journée de mobilisation. Dans le Lot une action est également prévue. 

Vous pouvez suivre l'avancée du mouvement sur la page Facebook de la CFDT Carrefour